Confinement et post-confinement, que d’émotions !

Les émotions ont été bien présentes pendant le confinement ! Nous devons cependant nous préparer à vivre une nouvelle série d’émotions post-confinement.

Le confinement 

Relativer le confinement = de la chance dans notre malheur

Le confinement a été plus ou moins difficile selon les situations. De notre côté,  nous nous sommes retrouvés avec mon mari dans le cas des gens ayant de la chance. En effet, même si nous habitons un appartement, nous sommes heureux car ce dernier fait 90 m2 et a une terrasse. Nous sommes effectivement avec 2 enfants en bas âge. Néanmoins, je ne travaille pas ou peu et donc je peux m’en occuper pendant que mon mari télé-travail. Même si mon mari doit être en télé-travail, nous avons pu aménager un petit bureau dans notre chambre qui est isolée. Alors je me dis que le confinement est certes difficile mais nous avons, quand même, de la chance dans notre malheur !

Le supporter = lâcher prise 

Après la première semaine de torpeur, nous avons réussi  à prendre du recul et surtout à lâcher prise. Cela signifie que nous devions accepter que notre fils soit en retard dans le programme scolaire car il n’aura pas pu être dans les bonnes conditions pour apprendre. Nous ne pourrons pas faire de superbes activités car une partie de nos affaires est encore chez ma belle-mère et de surcroît les magasins se sont, à mon grand désarroi, rapidement fermés. Les enfants regarderont plus la télé que d’habitude car ce sera leur petit moment d’évasion dans la journée. Nous avons dû ou su (je ne sais pas encore très bien) lâcher prise pour que l’impensable et l’inimaginable puissent être acceptés. 

Le gérer = exprimer nos émotions et introspection

Après plus de 50 jours de confinement, toutes les journées se ressemblent. L’ennui, les frustrations et les agacements gagnent du terrain. Nous essayons d’exprimer nos émotions et surtout nous nous isolons ou nous demandons à nos enfants de s’isoler pour gagner du calme intérieur. Et puis, on cherche des occupations pour que le temps nous paraisse moins long. Certains vivront même ce confinement comme salutaire. Bizarrement, ce ne sont pas ceux qui doivent travailler et garder des enfants en même temps (lol).

Nous envions ceux qui auront eu la chance de se dire que ce confinement tombait à point nommé. En effet, ce moment d’introspection leur a permis de se poser les bonnes questions. Ils ne supportaient plus leurs jobs et pourtant ils n’osaient pas changer. Alors pourquoi pas utiliser ce temps pour se former et ainsi changer de vie ? Certains ne supportent plus leurs habitations et rêvent de grand air. Ce home office (travail à la maison, en anglais) contraint et forcé nous ouvre de nouvelles possibilités. N’est-ce pas l’avenir ? Repeuplés les campagnes avec des cadres pouvant travailler à distance. Car oui le confinement pourrait aussi avoir des effets bénéfiques pour les plus chanceux. 

Mieux le vivre = prendre soin de soi et de ses proches

Enfin, certaines personnes ont pu aussi prendre le temps de faire toutes les choses qu’elles n’ont jamais le temps de faire. Ce fut ainsi le temps de lire, de cuisiner pour mieux manger, de réaliser des activités créatives, de bricoler, de ranger et j’en passe ! Ce fut le temps aussi de faire plus sport. Le nombre de joggers a explosé (lol !) et les cours de fitness en ligne ont connu leur moment de gloire.

Inutile de faire un tour du monde pour profiter de ses enfants 24h / 24. Un « bon » confinement nous permet de voir à quel point nous nous aimons. Nous avons pris le temps de jouer avec les enfants comme pendant les vacances. Mon fils a su me battre comme jamais au Uno et je n’ai jamais fait autant de fois le même puzzle avec ma fille. Nous avons pu aussi découvrir tout ce que nos chérubins sont capables de faire. Et cela, ça n’a pas de prix !

Le post-confinement 

L’angoisse de sortir 

Et puis, arrive pour moi la vraie angoisse. Celle de sortir. Vous allez me dire pourquoi ? N’allons-nous pas retrouver notre « fameuse » liberté ? Et bien justement non. Notre vie ne sera plus comme avant et ça pendant un temps certain dont personne ne connaît la date de fin. En effet, nous ne pourrons pas rejoindre les nôtres comme nous le souhaitons. Nous devons abandonner l’idée de voyager à l’étranger ou même de partir en vacances à plus de 100km de notre domicile. Nous devrons encore attendre pour nous divertir dans les restaurants, cinémas, théâtre, festival… Certains auront la « chance » d’aller au boulot à condition de ne pas avoir de jeunes enfants. En effet, les contraintes sanitaires permettent à mon fils d’aller 4,5 jours à l’école jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Nous n’aurons jamais connu dans notre vie autant de contraintes et de privation de liberté. Nous n’aurons jamais autant eu peur de nos prochains et pour nos proches. En effet, cette distanciation sociale nous éloignera et nous perdrons, j’espère seulement pendant un temps, nos moments conviviaux. Nous porterons des masques et devrons nettoyer nos mains un nombre incalculable de fois chaque jour. Néanmoins, je reste positive et optimiste. Nous trouverons encore une fois des solutions pour que cette nouvelle période soit le moins pénible possible.

La peur de découvrir le « post-confinement »

Et puis, clairement, nous allons découvrir les dommages collatéraux. Les enfants en souffrance, les gens isolés et psychologiquement atteints, les personnes peut être mortes seules chez elles, les personnes dont la santé s’est dégradée, les femmes et les enfants battus, les gens qui ont faim, les gens qui vont perdre leurs emplois et qui seront dans une terrible détresse. Oui cette nouvelle réalité me fait peur.

Tout le monde est aujourd’hui focalisé sur ce satané virus et ils ont raison. En effet, nous devons mettre tous nos efforts pour limiter la casse. Mais malheureusement la casse est bien là et elle ne se terminera pas le 11 mai. Le 11 mai n’est que le début d’une nouvelle réalité. Cette réalité qui nous fera mal. Nous nous dirons « pourquoi n’ai-je rien fait ? » et nous tenterons de nous consoler « on m’a dit de rester chez moi pour enrayer la maladie. » De toute façon, « il fallait bien que je reste chez moi pour garder mes enfants ». J’essaye de ne pas avoir mauvaise conscience. Je me dis que je n’ai pas fait grand-chose pour aider. Alors je décide que j’aiderai dans la phase post-confinement. Car comme je l’ai dit, le plus dur est à venir…

1 commentaire

  1. Mais cette expérience nous donne un autre regard sur la vie. Profitons en un maximum car comme tu dis le plus dur reste à venir. Effectivement le CORONAVIRUS ne disparaît le 11-05 comme par magie. Au contraire il va falloir être encore plus vigilant, notre chance on arrive au beau jours il paraît qu’il n’aime pas la chaleur. Rhoooooo je comprends pas, comme on peu ne pas aimer ? t’en pense quoi mon ptit rayon de soleil ☀️ ?

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