Mon pays la Martinique : nous sommes à tout jamais liées !

J’ai eu l’occasion de suivre le programme de méditation de Deepak Chopra avec certaines d’entre vous. Lors de cette expérience, nous avons eu la délicate mission d’écrire une lettre à notre Pays. Je souhaite partager avec vous les quelques mots que j’ai adoré écrire pour mon Pays. Sachez d’ores et déjà que ce sera le seul écrit de ce programme que vous découvrirez car le reste restera dans mon jardin secret :)).

Même si je suis une française dans l’âme, quand je parle de mon Pays, je pense tout naturellement à la Martinique. Oh, Martinique, voici la lettre que je t’écris.

« Mon pays,

Je te connais sans vraiment te connaître. Tu m’es si familière et pourtant tu restes encore pour moi une véritable inconnue. Je t’ai toujours connue car nous venions avec mes parents tous les 3 ans te rendre visite. Cependant, je t’ai vraiment découverte à l’âge de 11 ans car avec ma famille, nous avons débarqué chez toi.

Je comprends très bien ta langue. Et, si j’adore citer tes expressions, j’utilise très rarement ton langage au quotidien. J’adore tes musiques endiablées et plus particulièrement celles du carnaval. Certaines me renvoient d’ailleurs littéralement dans le passé. Je me rappelle encore très bien de ces si belles années. Quelle chance ai-je eu de partager ma jeunesse avec toi !

Cependant je n’ai jamais vraiment réussi à m’intégrer. La vie insulaire n’était probablement pas faite pour moi. J’imaginais ma vie dans un environnement beaucoup plus grand que toi. En revanche, je suis toujours aussi heureuse de te retrouver. Ta musique me berce et me redonne le sourire. Hier soir, au restaurant comme un signe, des anciens morceaux de zouk love me ramenaient 25 ans en arrière. J’ai remercié le barman car j’ai kiffé les émotions que j’ai pu ressentir.

Je me sens si bien dès que je mets un pied sur ton sol. J’adore marcher sur ton sable et faire la planche dans tes eaux. Mon lieu préféré m’aidant à me ressourcer est chez toi. J’aime méditer en m’imaginant assise sur un rocher de la plage d’Anse Couleuvre, entre mer et montagne. Pourtant quand on me parle de tes quartiers, je dois avouer ne pas bien les situer. Et quand des amis me demandent des adresses, je ne peux pas vraiment les aider.

J’adore ta chaleur, tes épices et ton rhum. Malheureusement je trouve depuis quelques années que tu es beaucoup moins chaleureuse. Les choses ont effectivement changé comme partout et toi peut être un peu plus que les autres. Toi qui étais si enjouée et collective, je sens que tu es devenue plus froide et surtout plus individualiste. Peut-être te sens-tu incomprise ? Ou peut être que moi-même ai-je changé depuis 20 ans que je t’ai quittée ?

Aujourd’hui, permets moi de demander une seule chose. Donne la force à mes parents de te quitter 6 mois de l’année pour que ma petite famille et moi-même puissions en profiter. Mais ne t’inquiète pas, je continuerai à venir te voir car nous sommes, toutes les deux, à tout jamais liées ! »

3 Commentaires

  1. Je prends un énorme plaisir à lire tes textes. Pour le pays Martinique cela fait vraiment plaisir de voir que ton île te tient toujours à cœur.
    J’apprécie beaucoup l’évolution et l’expérience des quelques années passées dans ce monde du travail avec toutes les difficultés que cela comporte. Félicitations. J’attends la suite. bisous.

    1. Bonjour mon manuel préféré,
      Je suis si heureuse de t’avoir donné l’envie d’écrire. Merci pour ton courage.
      Je suis contente que tu me suives au quotidien.
      Hâte de poster mon prochain article pour en discuter avec toi.
      Je t’embrasse !!

  2. Que d’émotion dans ce texte où il me semble vivre la même chose dans mon 2 eme pays qu’est la Sicile. Merci pour ce merveilleux moment et intimité partager à travers toi. Mon dieu que mon rayon de soleil accompagné de son rire me manques chaque jour.
    Oui tu me manques ….. ??

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